SECTION DU CANTON DE BARJOLS Fédération du Var . Parti Socialiste
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dimanche 4 janvier 2009
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Brèves
Prendre part à la campagne !
vendredi 23 mars

Un message par mail de mauka.83 :

" lu sur le site désirs d’avenir :

Question de A.Gauche : Bonjour chére Ségolène, ça tombe bien, car je veux prendre part à cette campagne pour vous, d’une façon plus efficace. Que puis-je faire, pour vous aider plus, que je ne le fais actuellement ? Je vous aime. Je veux que vous soyez à l’Elysée ! A.Gauche

C’est très simple ! Pour m’aider - non pas parce qu’il s’agit de moi mais parce qu’il s’agit d’aider la France à se relever et le vrai changement à se réaliser - eh bien il faut prendre le ’pacte présidentiel’ et puis aller faire du porte-à-porte.

Je vous demande d’aller voir dix personnes par jour pour leur expliquer à la fois que la France mérite mieux que ce qu’elle a et qu’elle a beaucoup de talents qu’il faut la remettre en mouvement en la rendant à la fois plus juste et plus forte.

Il faut convaincre ceux qui pensent que la politique ne sert plus à rien. Alors voilà ! A votre pacte et à votre porte-à-porte ! "

Le conte des trois voleurs
mardi 30 janvier

Le jeune homme a cru son père qui criait aux quatre vents qu’il avait éradiqué la délinquance en France grâce à l’efficacité de sa police et de sa méthode du tout répressif, particulièrement dans sa belle ville de Neuilly dans laquelle il refusait la construction de logements « sociaux » pouvant attirer la « racaille » comme il désignait la population défavorisée. Le jeune homme jugea donc inutile de mettre un antivol à son scooter qu’il avait garé devant le domicile familial. Arriva ce que vous pressentez dès à présent : un groupe de dangereux jeunes délinquants vola le deux roues. Rassurez-vous, l’honneur de la France a été très rapidement lavé de cet affront fait à l’honneur de ce Père, Maire, Ministre de l’Intérieur, futur Président de la République d’après les sondages et les médias. La police a utilisé les moyens de police criminelle en utilisant le prélèvement d’ADN. Les criminels sont sous les verrous à l’heure actuelle, la population est rassurée, l’ordre règne, merci Monsieur le Ministre d’Etat. Je me pose une question : va-t-on utiliser la même méthode pour tous les deux roues volés ? Il y en a 86.000 par an, me semble-t-il, cela va coûter une fortune, le leader de l’UMP va-t-il proposer d’autres compressions d’effectifs de fonctionnaires ou la levée d’une nouvelle taxe ? Pardon, vous dites ? République bananière, OH.

Jean-Marie Schlumpf

Les 18-30 ans se déclarent politiquement à gauche
dimanche 10 décembre

PARIS (Reuters) - Les 18-30 ans sont plus nombreux à se déclarer politiquement à gauche ou au centre qu’à droite, particulièrement les femmes, selon un sondage Ifop pour Dimanche Ouest France.

Selon cette étude, 35% des personnes de 18-30 ans interrogées disent se situer à gauche, 35% au centre, 22% à droite, 4% à l’extrême gauche et 2% à l’extrême droite.

Le positionnement à gauche ou au centre est particulièrement remarquable chez les femmes. Elles sont ainsi 40% à se dire à gauche (contre 28% pour les hommes), 35% au centre (contre 36%), 21% à droite (contre 25%), 2% (contre 5%) à l’extrême gauche et 0% à l’extrême droite (contre 2%).

D’après le même sondage, 92% des 18-30 ans considèrent que l’élection présidentielle de 2007 est une échéance "importante", dont 51% "très importante" et 41% "assez importante", avec de faibles écarts entre les hommes et les femmes.

Quatre-vingt cinq pour cent des sondés disent qu’ils iront "certainement" voter, 9% "probablement", 3% "probablement pas" et 3% "certainement pas".

Après l’élection, les 18-30 ans souhaitent notamment des changements sur les questions de l’accès à l’emploi ou du parcours professionnel (51%), du pouvoir d’achat (34%), du prix et de l’accès au logement (30%), de la sécurité (23%) et de l’environnement (22%).

Les 18-30 ans sont 56% à se dire pessimistes pour l’avenir et 44% optimistes.

L’étude a été réalisée du 23 novembre au 1er décembre auprès de 502 personnes âgées de 18 à 30 ans.

A qui appartient l’industrie française ?
mercredi 22 novembre

CHIFFRES

350 MILLIARDS D’EUROS. C’est le montant total dont les fonds d’investissement disposent aujourd’hui pour investir dans le monde. En Europe, ils ont collecté 72 milliards d’euros en 2005 auprès de fonds de pension et de grandes fortunes. Depuis quatre ans, ces acteurs sont présents dans une acquisition d’entreprise sur quatre ou cinq.

3 600 SOCIÉTÉS. C’est le nombre estimé d’entreprises françaises contrôlées par des fonds d’investissement (soit 6 % de l’effectif salarié du privé) en 2004, selon l’Association française des investisseurs en capital (AFIC).

DEUX-TIERS. C’est ce que pèse la dette dans un rachat avec un montage en "Leverage buy out" (LBO). Les fonds n’apportent qu’un tiers de capital propre.

Lui qui disait que ce n’était pas vrai...
mardi 14 novembre
Une note de la DGSE de 1996 fait état d’un compte bancaire au Japon au nom de Jacques Chirac, selon « Le Canard enchaîné » [14/11/2006 21:27]AP
Fichu préambule de 1946...
jeudi 7 décembre 2006
par ps83.barjols

C’était un projet solide. Il avait résisté à la tempête des syndicats, aux piques de Nicolas Sarkozy, aux flèches de Bruxelles, aux assauts des socialistes, à la rapacité des actionnaires. Mais un texte un peu oublié a peut-être porté un coup fatal à la privatisation de Gaz de France, préalable à sa fusion avec Suez : le préambule de 1946. Ne l’oubliez jamais, messieurs les présidents, les ministres, les députés, les PDG ! Au coeur de la Constitution française se niche une belle déclaration de principe qui relève aujourd’hui du brûlot. Lecture hautement recommandée.

Appliqué à la lettre, le préambule de la Constitution de 1946 chamboulerait tout l’édifice économique et social français. Par exemple, les patrons savent-ils que notre Constitution les enjoint de diriger l’entreprise main dans la main avec les salariés ? L’article 8 du préambule proclame en effet que « tout travailleur participe, par l’intermédiaire de ses délégués (...), à la gestion des entreprises ». Le reste est à l’avenant. « Chacun a le devoir de travailler et le droit d’obtenir un emploi » (article 5). « Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité » (article 9, celui qui était au coeur de la récente décision du Conseil constitutionnel sur Gaz de France). La nation garantit à tous « la protection de la santé, la sécurité matérielle, le repos et les loisirs » et « des moyens convenables » à ceux qui se trouvent dans l’incapacité de travailler (article 11). Le débat sur les « moyens convenables » est loin d’être épuisé...

Comment un tel pamphlet a-t-il bien pu se retrouver dans la loi fondamentale du pays ? Pour le comprendre, il faut remonter soixante ans en arrière. Au sortir de la guerre, la France tourne la page de la IIIe République, de Vichy et de ces entreprises qui ont collaboré avec l’occupant. L’air du temps est favorable au dirigisme. Le programme du Conseil national de la Résistance, établi sous influence des groupes communistes, affirmait dès mars 1944 qu’« il faut aussi promouvoir les réformes indispensables sur le plan économique par l’instauration d’une véritable démocratie économique et sociale ». Il parle même de « garantir le pouvoir d’achat » !

Au départ, les constituants voulaient réécrire la Déclaration des droits de l’homme de 1789 en la complétant par un volet économique et social. Le projet est retoqué lors du référendum du 5 mai 1946. Du coup, ils reprennent la déclaration originelle de 1789 en lui adjoignant un second chapitre, « succession de principes énoncés sans mise en forme juridique », comme l’explique le professeur de droit public Jacques Le Goff dans une passionnante interview publiée dans « L’Humanité » (1er juillet 2004). La Constitution est approuvée par les Français en octobre.

Si la déclaration et le préambule figurent côte à côte, il s’agit en réalité de textes radicalement différents, au-delà de leurs simples noms. Première différence : le texte de 1789 aspire à l’éternité et à l’universalité. Au contraire, le texte de 1946 est profondément ancré dans son époque. Dans son article 2, il évoque des principes « particulièrement nécessaires à notre temps ». Deuxième différence : la Déclaration des droits de l’homme proclame des « droits-libertés ». Certains juristes parlent de « libertés négatives » : ils sont fondés sur la non-intervention de l’Etat. C’est le grand vent émancipateur de la Révolution de 1789. Le préambule de 1946 est d’une tout autre nature. Il affirme des « droits-créances », des « droits à ». Chacun a des droits à faire valoir auprès de la société, dont l’Etat est garant. Sous la IVe République, le préambule est inscrit au fronton de la République sans jamais en descendre : il ne sert pas ! En 1958, il est repris en bloc au début de la Constitution de la Ve République. Personne ne prête vraiment attention à cette série de principes philosophiques. Mais la nouvelle loi fondamentale introduit une innovation : le Conseil constitutionnel. Pendant des années, les neuf sages se contentent de leurs missions les plus triviales. Ils veillent à la régularité de l’élection du président, proclament les résultats du scrutin présidentiel, statuent sur l’élection des députés ou des sénateurs... Jusqu’au 16 juillet 1971, où ils invoquent pour la première fois le préambule de 1946 afin de justifier une décision censurant une loi sur les associations. Ce jour-là, le préambule passa de la philosophie au droit.

A partir de 1971, les juges constitutionnels ont construit leur pouvoir en recourant des dizaines de fois au préambule. Ils ont joué avec « les principes fondamentaux reconnus par les lois de la République » évoqués sans plus de précision au début du texte, laissant un flou propice aux interprétations les plus variées. Ils ont aussi « découvert » des principes qui n’y figuraient pas explicitement, comme l’extension des droits sociaux au bénéfice des étrangers (22 janvier 1990), au nom de l’égalité. Mais le Conseil est resté prudent dans ses décisions. Selon lui, l’article 10 du préambule, selon lequel « la nation assure à l’individu et à la famille les conditions nécessaires à leur développement », ne garantit pas le droit de chacun au logement : il dit seulement que c’est un « objectif », tout comme le droit à l’emploi.

Pour ceux qui placent l’action publique au-dessus de tout, les principes du préambule de 1946 sont encore plus « nécessaires à notre temps » qu’il y a soixante ans. Pour d’autres, le texte venu d’une époque où l’Etat était la solution devient obsolète dans une ère où l’Etat est de plus en plus souvent un problème. Le Conseil constitutionnel poursuit un périlleux numéro d’équilibriste entre ces deux forces, dont la décision du 30 novembre est l’exemple parfait : elle autorise juridiquement la privatisation de Gaz de France dans un calendrier politiquement intenable. Le prochain président de la République aura évidemment d’autres chats à fouetter. Mais le préambule risque d’être une épine dans son pied ou dans celui de son successeur qu’il faudra ôter un jour ou l’autre.

JEAN-MARC VITTORI est éditorialiste aux « Echos ». jmvittori@lesechos.fr


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